Le Net en toute sécurité...
 



réflexions et conseils divers

restons sereins... mais vigilants !
Vous commencez sérieusement à avoir l'impression d'être espionné en permanence ? Votre chien est couvert de puces électroniques ? Vous portez en permanence des lunettes de soleil devant votre ordinateur ? STOP !
Vous êtes sans doute en train de vraiment devenir paranoïaque.
Non, le Net n'est pas un enfer. Il connaît seulement une crise de jeunesse et il ne tient qu'à nous de le faire s'épanouir harmonieusement. Surfons donc gaiement, mais pas bêtement.

pirates : attention aux programmes piégés !
Beaucoup de gens, aujourd'hui, emploient des logiciels piratés ou "crackés." Les concepteurs de ceux-ci ne sont pas contents, et on les comprend. Eh bien, si vous l'ignorez encore, sachez que certains ont décidé de se venger en faisant des misères aux voleurs. Un exemple : il y a quelques années, un logiciel simplifiant les téléchargements effaçait purement et simplement le disque dur des petits rigolos qui essayaient d'utiliser un faux numéro de série. Aujourd'hui, plusieurs dizaines de logiciels (Listbot Pro, Addweb, RealPlayer Plus, etc.) ont été conçus de manière à contacter le site de leur concepteur, histoire de vérifier s'il n'y a pas de "magouille." Le cas échéant, l'adresse IP du plaisantin est enregistrée et il arrive que son fournisseur d'accès soit ensuite contacté pour identification. Ce système a tout doucement tendance à se généraliser. Vous êtes prévenu...
Si vous voulez éviter les ennuis, restez honnête. ;-)

la politique du chaos et la fin du Net
Dans les lignes qui suivent, je m'éloigne un peu du sujet central de ce site, et rien ne vous oblige à les lire. Vous ne vous en porterez pas plus mal. Néanmoins, si vous êtes curieux de savoir ce qui - personnellement - me préoccupe...
Attention : les choses s'accélèrent de semaine en semaine.

Je me suis toujours demandé comment les gouvernants occidentaux allaient pouvoir contrôler une technologie (Internet) qui les dépasse totalement du point de vue intellectuel et qui refuse obstinément de se plier à certains des principes qui leurs sont particulièrement chers (nationalité bien établie, identité fichée, sécurité absolue, etc.). Eh bien je crois, malheureusement, qu'ils ont trouvé une parade originale qui a toutes les chances de réussir :
- ils ne vont RIEN faire...
A très court terme, les messages non sollicités (SPAM) devraient représenter la majorité des e-mails. Les Troyens, vers et autres virus pullulent, dans un climat de quasi-impunité de leurs auteurs. Pourtant, face à ces menaces qui pèsent très lourdement sur l'intimité des Internautes et le bon fonctionnement du réseau mondial, nous n'avons eu droit qu'à des gesticulations de façade. Si, en 2003, la C.N.I.L. a proposé de lancer une étude sur le spamming en proposant aux Internautes d'adresser leurs messages non sollicité à une boîte mail spéciale, cette étude n'a entraîné qu'une maigre poignée de poursuites judiciaire. Depuis, le silence radio semble de mise et il est difficile e

archives

en guise de conclusion : 2+0+0+0 = 1984 ?
La tendance actuelle semble être à l'espionnage tous azimuts. L'affaire "Echelon", mise à jour l'année dernière, le prouve amplement (lire cet excellent article de ZDNet, en français).
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, la NSA (National Security Agency - service de contre-espionnage US), en accord avec divers gouvernements amis (Grande Bretagne, Nouvelle Zélande, etc.), possède depuis plusieurs années un système d'interception et d'analyse qui la rend parfaitement capable d'espionner toutes les communications électroniques (mails, fax, appels téléphoniques, etc.) du monde entier, soi disant pour "lutter contre le terrorisme"... et "contrecarrer les tentatives de corruption menées par les entreprises étrangères" (Lire cet article du Monde Diplomatique). Après avoir un temps cru à une plaisanterie, le gouvernement français s'inquiète de plus en plus de ces agissements (Georges Sarre, l'ancien ministre, a même demandé officiellement au locataire du Quai d'Orsay de demander des comptes à son homologue britannique). Pour l'instant, l'enquête piétine, mais les choses devraient s'accélérer prochainement. D'autant qu'il semblerait que le dispositif Echelon pourrait bien être avant tout une arme redoutable dans la lutte pour la suprématie commerciale que livrent les Américains au reste du monde. Des juristes français auraient d'ailleurs collecté des éléments de preuve de nature à démontrer qu'Echelon est bien employé à des fins d'espionnage commercial en dehors de tout cadre légal... En effet, il semblerait que la NSA ait communiqué à des entreprises US certaines des informations interceptées par son système cybernétique, afin de leur donner un avantage lors de certaines négociations. En clair : sur les marchés internationaux, les entreprises d'outre-Atlantique disposent d'un super "espion gouvernemental" capable de fausser toutes les lois du commerce ! Aux dires des experts, soucieux de préserver leurs bonnes relations avec le gouvernement américain, les gouvernements européens auraient choisi, pour l'heure, de feindre l'ignorance. Pendant combien de temps les entreprises françaises pourront-elles encore tolérer d'être dupées par leurs concurrents anglophones ?... Des internautes se sont associés pour porter plainte contre X et la justice française s'est lancée dans une enquête préliminaire (lire cet article).
En tout cas, les Anglo-saxons ont choisi leur axe de défense : ils ont révélé, qu'à l'instar de bien d'autres nations, la France possédait un dispositif comparable à Echelon (voir une photo). Avec des raisonnements du genre "si tu le fais, je le fais aussi" difficile d'imaginer un avenir radieux...
Mais, le développement de l'espionnage électronique ne se limite pas à ça.
Les Australiens - par exemple - ont adopté une loi qui autorise leurs services gouvernementaux à "hacker" (littéralement !) les ordinateurs des simples citoyens, dès lors qu'il s'agit d'une "affaire de sécurité"...
Les Anglais ont eu droit, eux aussi, à une jolie loi surnommée RipBill qui démontre que l'imbécilité des politiciens est la même dans tous les pays dits "avancés."
Le Conseil de l'Europe aurait également en projet de permettre aux policiers de "pirater" les ordinateurs des particuliers de la CEE afin de mener des cyber-perquisitions (voir article Libération). On croit rêver !
Et si l'on a pu croire, en mars 2000, que les Etats concernés par le développement du Net allaient enfin se mettre d'accord, suite à l'accord préalable "Safe Harbor" signé par la Commission Européenne et le gouvernement US, il faut aujourd'hui déchanter. Notre sécurité n'intéresse que nous et les arnaqueurs ont encore de beaux jours devant eux.
Fin 2000, une délégation de parlementaires s'est rendue aux USA afin de demander des éclaircissements sur le système Echelon. Les directeurs de la CIA et de la NSA se sont défilés et les autorités américaines ont causé tous les soucis possibles à cette délégation, du fait qu'elle comprenait dans ses rangs Alain Krivine, membre de la Ligue Communiste Révolutionnaire. Le système de défense de nos "amis" d'outre Atlantique reste inchangé : pourquoi devrions-nous nous expliquer sur Echelon, alors que les Français disposent d'un système équivalent ?
Et pourtant...
Les attentats du 11 septembre 2001 sont la preuve éclatante que la surveillance électronique, largement favorisée par les services secrets US, n'est pas très efficace contre le terrorisme. Une opération comme celle du World Trade Center a obligatoirement mobilisé des centaines d'individus. Néanmoins, Echelon n'a rien vu. Ceux qui, comme moi, considèrent le "grand machin" de la NSA comme un système d'espionnage industriel avant tout trouveront dans cette tragédie de quoi alimenter leurs discours.
Début octobre 2001, 72% des français intérrogés pour un sondage se sont déclarés favorables aux mesures de surveillance du courrier électronique préconisées par le gouvernement français pour la lutte contre le terrorisme. Il s'agit pourtant d'une atteinte majeure au respect des correspondances privées. Quant à l'efficacité de telles mesures... il suffit de rappeler que lorsque la BBC a diffusé en clair le message "Les sanglots longs des violons de l'automne bercent mon coeur d'une langueur monotone", les Nazis l'ont entendu, mais ne savaient pas qu'il annonçait le débarquement du 6 juin 44. On peut parier que les terroristes ne sont pas idiots au point de communiquer leurs instructions de façon directement intelligible.
Alors ?
Eh bien, plus que jamais, les citoyens - mal informés, manipulés par la presse et déresponsabilisés - sont destinés à rester les dindons de la farce sécuritaire...

Ils sont fous !

Ah, bien aimés législateurs ! Plutôt que de rechercher les responsables d'éventuels crimes informatiques, il est évidemment plus simple de considérer que TOUT LE MONDE est potentiellement coupable. Bravo...
La bêtise du système législatif qui est en train de se mettre tout doucement en place en France prouve que la classe politique a préféré choisir une solution "simple" - quoique subtile - pour contrôler notre liberté sur le réseau au nom d'une "sacro-sainte sécurité" qui a décidément bon dos.
Désormais "Tout citoyen désireux de publier sur le web, ou de participer à une mailing-list (liste de discussion), un forum de discussion ou un newsgroup, sera tenu de donner ses noms, prénoms et adresses directement sur sa page, ou à son fournisseur d'hébergement."
Cette loi pour le moins"étrange," qui considère que le droit à l'anonymat ne fait pas partie des libertés privées, a été effectivement votée par l'Assemblée le 28 juin 2000. Elle ne résoud rien, puisqu'il est toujours possible aux contrevenants d'agir depuis l'étranger, mais qui s'en soucie vraiment ?
Ne croyez pas que j'exagère.
Faites-vous donc votre propre opinion...

LISEZ CET ARTICLE

2001 : l'odyssée de l'insécurité
Alors, comme ça, vous pensiez que tout allait s'arranger tout seul ? Eh bien, non. En cette première année du 21ème siècle, nous avons plus que jamais intérêt à rester attentifs. En décembre 2000, j'ai eu le privilège de participer à un colloque sur la vie privée en ligne organisé par l'excellent magazine Transfert (lire le compte-rendu) qui m'a révélé essentiellement deux problèmes :

1) En France, professionnels et particuliers continuent à naviguer dans le flou le plus complet dès qu'il s'agit de parler de vie privée en ligne. Malgré une mode sécuritaire véhiculée par la presse spécialisée depuis quelques mois, ils ont toujours du mal à comprendre exactement la portée des problèmes de vie privée sur le Net, soit parce qu'ils ne sont pas assez informés, soit parce qu'ils n'ont qu'une vision "technologique" du Grand Réseau (aah, les "spécialistes" imbus de leur "science" et leur charabiah stérile !).

2) La notion de "virtualité" fait toujours autant de dégats dans les esprits. En effet, quand on parle d'Internet, on a encore trop souvent tendance à employer le qualificatif "virtuel" (en opposition à "réel"). Et à force de voir les choses sous cet angle, il est facile de considérer que les atteintes à la vie privée sur le Net sont bien moins graves que celles du monde tangible. Comme si les Internautes n'étaient, après tout, que des êtres virtuels, eux aussi ! Voilà sans doute pourquoi les politiques du monde entier sont prêts à bafouer les plus élémentaires droits de l'homme au nom d'une prétendue volonté de protéger les citoyens. Contre qui ? Contre eux-mêmes ?


pourquoi je vous parle de tout ça ?
Simplement parce qu'il s'agit de problèmes de société qui illustrent bien le fait que la connaissance reste la meilleure des armes contre les cyber-dictateurs en puissance. Car il est bien moins aisé d'espionner et de ficher des citoyens informés, que des brebis bêlantes.
Pourtant, je lis tous les jours sur le Net des textes écrits par des "sceptiques" qui ricanent en parlant de "paranoïa absurde" ou de "désinformation." Je vois également régulièrement dans la presse des articles consacrés à des organismes divers qui réclament à cors et à cris plus de surveillance, plus de lois, plus de répression pour lutter contre la pédophilie, le racisme ou l'antisémitisme.
D'accord, il faut combattre ces fléaux ! Bien sûr, il faut éradiquer la bête immonde qui traîne sur les bas côtés des autoroutes de l'information ! Oui... mais pas au prix de la suppression de la liberté dans l'espace d'expression et d'information le plus fabuleux qu'ait jamais connu l'humanité.
Doit-on mettre des menottes à tous les innocents pour que quelques "coupables" ne puissent plus sévir ?
Est-ce vraiment la seule solution ?

JB

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